La semaine dernière, il y a eu le San Antonio Breast Cancer Symposium (SABCS 2025). Le Dr. Joseph A. Sparano (Tisch Cancer Centre de New York) y a présenté les résultats d’une étude révolutionnaire démontrant qu’un modèle d’IA multimodale surpasse significativement le test génomique Oncotype DX (ODX) pour prédire la récurrence du cancer du sein HR-positif, HER2-négatif. Cette avancée, issue d’une collaboration entre le groupe ECOG-ACRIN Cancer Research, Caris Life Sciences et Breast Cancer Research Foundation, redéfinit la stratification du risque pronostique.
Performances Cliniques Supérieures
Le modèle ICM+ (Imaging-Clinical-Molecular+) intègre trois sources de données essentielles : l’imagerie pathomique numérisée, les caractéristiques cliniques, et un panel moléculaire étendu. Les résultats dans l’essai TAILORx (2 806 patients en entraînement/validation croisée ; 1 621 en validation externe) montrent :
- Récurrence distante globale à 15 ans : C-index 0.705 (ICM+) vs 0.617 (ODX)
- Récurrence tardive après 5 ans : C-index 0.656 (ICM+) vs 0.518 (ODX)
Cette supériorité est particulièrement significative pour les récurrences tardives, où au moins 50% des événements surviennent après 5 ans.
Avantages Cliniques et Économiques
Contrairement aux tests génomiques conventionnels nécessitant une instrumentation sophistiquée, les outils pathomiques basés sur l’IA exploitent des lames histopathologiques numérisées de routine. Ces images peuvent être capturées via scanners standards ou même smartphones, uploadées électroniquement et analysées avec coûts minimaux.
Cette accessibilité transforme les perspectives pour les hôpitaux à ressources limitées comme les nôtres. Le potentiel d’une IA moins cher et plus efficace qu’un score habituel plus couteux, est ainsi montré dans l’individualisation des décisions thérapeutiques. A terme cette technologie pourra servir à optimiser les décisions concernant la chimiothérapie adjuvante et la prolongation de l’homronothérapie au delà de 5 ans.
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